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Concilier des extrêmes en société
3 novembre 2014

QUELQUES CONSIDERATIONS SUR L'INTROVERSION ET

QUELQUES CONSIDERATIONS SUR L'INTROVERSION ET
L'EXTRAVERSION DANS L'ESPECE HUMAINE

 

Le développement des médias a permis aux utilisateurs, depuis quelques dizaines d'années, de développer des commerces rentables, par exemple, ou d'exprimer des idées souvent originales, mais parfois sans avenir dans les faits. Les natures extraverties produisent tous les objets et influencent ce qui existe, alors que les introverties demeurent généralement intuitives et trop anticipatrices. C'est ainsi que les extravertis et les introvertis ont tendance à se disputer l'intérêt des masses auxquelles ils s'adressent, tant par la publicité objective des uns, que par les idées et les discours politiques des autres.

L'extraverti est dominé par ou soumis à l'objet. La réalité nourrit son extraversion, autant par l'objet lui-même que par le besoin d'en créer sans cesse de nouveaux, pour le développement de ses affaires, de son confort. Romantique et fataliste, il est expansif et charmeur. Son JE est dominateur.

L'introverti rêve souvent, à tort ou à raison, d'un avenir meilleur pour la société qui l'entoure, en ne se souciant guère de ce qui ne retient pas son attention. On le croit parfois autiste. Classique et idéaliste, il est secret et peu tolérant. Son MOI le domine.

Il s'agit de comprendre et de réconcilier le savoir de l'extraverti et le croire de l'introverti :
le savoir dépend de l'expérience, donc du vécu, donc du passé. Il repose sur des faits établis.
Le croire anticipe le savoir, par le raisonnement. Il est tourné vers l'avenir, donc vers l'espoir que ce qu'il pense devienne réalité en s'imposant de soi-même.
Et les deux attitudes demeurent, ordinairement, parfaitement sincères et dignes de considération. Dans les deux cas, par exemple, le goût des belles choses dans le domaine des arts est bien vivant. Pour l'introverti, c'est dans les qualités esthétiques qu'il perçoit intérieurement et, chez l'extraverti, dans le plaisir de les posséder matériellement. Leur satisfaction se situe à deux niveaux de perception.
C'est pourquoi, chaque individu particulièrement animé par l'une des deux tendances devrait faire l'effort de comprendre l'autre, afin de construire une société mieux équilibrée dans sa pensée et ses actes.


Quid de ce qui les distingue ?

a/ L'introverti a peu de considération pour ses semblables. Rationaliste, il crée des voies accessibles à lui seul, car il est heureux lorsqu'il se sent bien dans ses pensées. Il tente parfois de convaincre ses interlocuteurs extravertis, le plus souvent sans succès. Ses idées peuvent se développer jusqu'à l'utopie. Optimiste, il développe une imagination sans limites.

b/ Empiriste, l'extraverti se manifeste dans l'éventail de ses capacités. Il subit et répond à toute suggestion émanant des objets. Il veut naturellement imposer à autrui ceux qu'il apprécie le plus et agit ordinairement par esprit de compétition. La preuve scientifique le sécurise dans ses convictions.

c/ L'introverti demeure en retrait. Il défend ses idées, renonce facilement, survit de son mieux, a besoin de références, reste inquiet et craintif, provoque en catimini. Dans sa vie, il joue son rôle comme un acteur. S'il préside son pays, il promet des conditions de vie meilleures pour ceux qui travaillent sans autre espoir que d'avoir ou de conserver un emploi durable.

d/ L'extraverti se met en scène. Il défend son patrimoine, insiste, faillit et recommence, a besoin de confort, est toujours réaliste, un peu bagarreur et frime volontiers. Il aime ceux qui lui ressemblent. Dans sa vie, il ne joue que son propre rôle. S'il préside son pays, il soutient prioritairement l'économie et les possédants.

e/ L'introverti est occasionnellement et selon les circonstances subjugué par le monde objectif qui l'entoure, s'extériorise, manifeste alors des excès de toutes sortes en société, utilise des objets à sa portée vers lesquels sa tendance secondaire extravertie l'entraîne et qu'il détruit sans sourciller, même au détriment de son propre instinct de survie. Il peut se montrer alors très cruel dans ses décisions et ses actes.

f/ L'extraverti est parfois saisi de l'intérieur par une remise en question de ce qu'il croyait maîtriser. En cas de doute, il déprime, se sent entraîné avec force dans une situation où l'influence de son introversion particulière secondaire, le rend vulnérable et mal dans sa peau. Il se montre alors souvent autoritaire, intolérant, y compris contre lui-même et se sent persécuté. Au besoin, il renonce à vivre plus longtemps.

g/ L'introverti s'efforce de dominer par les idées et projets qu'il esquisse dans son discours, devant ses interlocuteurs extravertis, au besoin en usant d'une forme quelconque de corruption fondée sur la vanité de l'interlocuteur.

h/ L'extraverti domine par son réalisme et ses réticences quant à l'accessibilité aux choix et buts suggérés par l'introverti, mais cède souvent devant l'attrait du gain et/ou de la notoriété attendus.

En conséquence, l'extraverti construit plus qu'il ne pense, très souvent avec l'appui d'introvertis, et l'introverti subit plus qu'il ne crée s'il n'a pas l'aide d'extravertis. Tout le problème est donc que chacun trouve le milieu, l'activité et l'appui correspondant à ses capacités les plus évidentes ou les mieux acquises. Mais la revendication du mérite personnel dans les succès obtenus en politique, par exemple, ou dans la responsabilité d'échecs électoraux auprès du public les sépare qualitativement dès que les médias en font état. La même situation se produit également dans la hiérarchie des relations professionnelles.



Sur le plan des idées :

a/ L'introverti est naturellement monothéiste, austère, modeste et souvent timide.
b/ L'extraverti est ordinairement un croyant, matérialiste, imbu de son importance et bruyant.


Dans sa vie privée :


a/ L'introverti/e déclare à son/sa conjoint/e: Je m'aime parce que je vis en toi. Il sait ainsi qu'il existe.
b/ L'extraverti/e déclare à son/sa conjoint/e: Je t'aime parce que tu es à moi. Il ne peut que s'imposer.


Selon le texte de la bible et l'histoire de la Grèce antique :

a/ Jésus-Christ paraît introverti, sensible à la détresse des plus pauvres. Il enseigne les principes moraux et l'humilité, la solidarité entre les hommes. Il promet la résurrection post mortem à ceux qui le suivent. Il n'a d'autre maître que son Père, le Créateur.
b/ Les dieux de l'Olympe, eux, étaient extravertis, attentifs au respect de leurs pouvoirs matériels, enseignaient l'art du combat, la fierté et la nécessité d'unir ceux qui se ressemblent, pour dominer les faibles. Le but de la vie chez les extravertis est la réussite matérielle, et si possible la transmission d'un héritage aux descendants.


Quels rapports avec la religion chrétienne ?

a/ Les introvertis préfèrent les assemblées calmes, la musique d'orgue et le chant choral, les sermons courts qui recommandent l'observation de comportements utiles des uns à l'égard des autres, et se retrouvent souvent seuls après le culte ou la messe.
b/ Les extravertis aiment à se montrer à la messe ou au culte, s'ennuient à l'écoute de la musique religieuse et des sermons qui ne les flattent pas. Ils se retrouvent généralement entre eux à la sortie.


Et Dieu le Père ?

Bien qu'invisible dans le texte, Il constitue l'archétype de l'être extraverti, dans le meilleur des cas. Car si, en tant que Créateur de l'univers, Il a apporté, réparti, fait naître et bouger tout ce qui nous encadre et ce que nous sommes, tout ce que nous pouvons apercevoir et comprendre dans une dimension immense, avec tous les équilibres nécessaires au bon fonctionnement des articulations de l'ensemble, est réel. Dieu est nécessairement un concepteur autrement plus développé, pratique et surdoué, qu'un introverti animé par ses meilleurs sentiments, idées, désirs et autres rêveries, si cultivé qu'il soit.


Réflexion 1

La subtilité intellectuelle consiste à laisser entendre que Dieu, soit le Créateur, demeure une entité incontestable mais invisible selon Sa propre volonté, quand bien même Il constitue le Génie Créateur à partir duquel l'homme a été formé. C'est ce que le Christ affirme en tant que descendant privilégié né nécessairement dans le ventre d'une femme vierge. C'est le mythe de l'Immaculée Conception. Ainsi Dieu existe selon le mystère d'une transsubstantiation semblable à celle célébrée à l'occasion du sacrement de l'eucharistie. Le Fils en représente, par le pain et le vin, la forme humanisée et mortelle à laquelle chacun est invité à s'identifier, afin d'accéder post mortem et dans une autre dimension à la vie éternelle. C'est la mission du Christ de l'affirmer devant tous ses interlocuteurs. C'est pourquoi on le tue, car son message à caractère d'introversion dérange l'autorité de la hiérarchie religieuse qui l'observe et devant laquelle il ne s'incline pas. En préconisant l'amour du prochain, il remet totalement en question la contrainte morale que peuvent exercer ceux qui disposent de pouvoirs excessifs, que nul ne saurait contester. Et si l'appartenance à la foi chrétienne a traversé les siècles, c'est parce qu'elle a été imposée et perpétuée par les chefs des différentes hiérarchies contrôlant la société, toutes communautés confondues d'ailleurs.

 

 

Réflexion 2

 S'il existe un lien matériel particulier entre le Créateur et l'Humain, depuis des millions d'années, ne serait-ce pas l'arbre ? Car l'arbre puise sa substance dans la terre bien vivante, l'assimile en croissant et en s'élevant vers le ciel où il déploie ses branches, son feuillage et ses fruits, tout en nourrissant l'atmosphère d'air épuré par ses feuilles. Il offre également une surface d'ombre très appréciée par grand soleil. Et n'est-il pas aussi le support graphique de notre histoire généalogique depuis le début des temps ?

Car l'arbre est vivant et demeure un lien naturel puissant et permanent entre Dieu et l'homme.

C'est pourquoi l'on écoutera avec d'autant plus de plaisir Georges Brassens chanter "Auprès de mon arbre, je vivais heureux (...), j'aurais jamais dû le quitter des yeux". 

 


Conclusion

Le monothéisme que nous connaissons aujourd'hui  ne remet pas clairement en question la toute-puissance des conventions juridiques, morales, religieuses, politiques, économiques, militaires, voire médiatiques, qui s'appuient sur le droit du plus fort à conduire, gérer et maîtriser les besoins et réactions des populations qu'elles dominent « pour leur bien ». Car ce sont des contraintes codifiées dans l'Histoire des peuples et constamment adaptées, au cours des époques successives, aux besoins tantôt utiles, tantôt excessifs, de ces hiérarchies. Malheureusement l'enseignement offert notamment aux jeunes, dans les écoles, n'inclut pas encore les notions de base qui permettraient une prise de conscience, entre eux, de ce qui les motive naturellement dans leurs orientations et choix personnels, afin de les rapprocher dans la conduite et la gestion de tâches communes.

 

Et la femme, en quoi est-elle comparable ?

Les caractéristiques de l'introversion, comme de l'extraversion, s'appliquent visiblement à l'homme. Celui-ci se comporte comme l'animal, en ce sens que son rôle essentiel est de se reproduire via la femme, de protéger et nourrir sa famille pour assurer sa survie le plus longtemps possible.

L'instinct, qualité essentielle conservée du règne animal, se manifeste alors chez la femme dans le désir d'avoir des enfants, de les allaiter, de les éduquer à défendre leur vie, de les orienter pour qu'ils trouvent une place dans leur fratrie jusqu'au moment où ils quitteront le giron maternel pour survivre dans le milieu de leur choix.

Ainsi, sa fonction naturelle d'éducatrice de ses enfants en bas âge protège la femme de l'introversion ou de l'extraversion ordinairement visible chez l'homme, même si beaucoup d'entre elles se montrent très intéressées de vivre dans un milieu souriant et confortable matériellement, où elles séduiront le regard masculin en temps utile, en vue de procréer selon leur destination première.

Sans doute, les femmes intellectuellement développées font penser aux hommes de mêmes orientations (écrivains, poètes, artistes-musiciens par exemple). Elles sont d'incomparables réalisatrices dans de très nombreux domaines dont l'écriture, l'expression musicale, la mode, l'esthétique, la gastronomie et d'autres spécialités qui ont, si l'on prend la peine d'examiner la chose, des liens évidents avec l'instinct qui caractérise les raisons de leurs choix naturels, comme la séduction. Chaque femme défend ainsi son territoire, selon les stimulations nécessaires.

Elles sont ainsi supérieures aux hommes du fait, déjà, des rôles éminemment utiles auxquels elles sont destinées. Certaines d'entre elles ont été de véritables égéries, en apportant à des artistes une merveilleuse inspiration dans la réalisation de leurs oeuvres. Les cas ne sont pas rares.

Et, enfin, comment l'humanité existerait-elle sans la présence de la femme ?

 

Suggestion pour améliorer la qualité de la vie des uns et des autres

Proposer et généraliser le concept suivant: Construire ou subir, nous n'avons pas d'autre alternative. Construire suppose affronter de nombreuses difficultés positivement. Ainsi, si une activité professionnelle ne donne pas satisfaction, il faut en apprendre ou appliquer d'autres. Notre vie se construit pendant au moins les 2/3 de notre existence. Donc, il est nécessaire aussi de pratiquer de bons contacts avec son entourage et de manifester une grande solidarité avec ceux pour lesquels nous sommes capables de contribuer à leur propre développement et  à la réussite de leur vie personnelle. C'est le minimum de construction. Renoncer à participer peu ou prou à cet effort méritoire conduit l'homme à subir des difficultés aussi douloureuses qu'insatisfaisantes, surtout lorsqu'il renonce à participer utilement à la société dans laquelle il vit sans espoir particulier et souvent au détriment de sa famille.

L'exemple de la Nature qui nous entoure, dans toutes les spécialités qu'elle offre gratuitement et renouvelle constamment, doit nous ouvrir les yeux et l'esprit sur l'utilité de participer à ce qui permet à la vie de durer et de nous faire vivre dans de multiples générations. C'est ainsi que le Créateur demeure en permanence dans tous les aspects de sa Création.



Lecture recommandée

Pour bien comprendre les particularités des deux comportements toujours rencontrés dans l'espèce humaine, chacun sous quatre types de manifestations facilement reconnaissables autour de nous, avec leurs alternances occasionnelles dans les difficultés de l'existence, il est indispensable de lire attentivement « Types psychologiques », l'excellent ouvrage de Carl Gustav Jung, où l'exposé des différences qui caractérisent les introvertis et les extravertis dans la société est clairement développé.

L. Atosensu

Parution du: 03 Novembre 2014

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Commentaires
Y
top
Z
je suis intro... vertie pourtant ?! :) merci c'est intéressant comme analyse
A
Très intéressant comme reliquat de la psychologie manichéenne du 19éme siècle. Une modélisation extravagante parmi des centaines qui ont fleuri au siècle dernier.
P
Très intéressant!
Concilier des extrêmes en société
  • Deux attitudes dominantes chez deux êtres extérieurement semblables : l'introverti par son raisonnement et la compréhension que lui suggère sa pensée, l'extraverti par l'attrait ou la dépendance que la réalité exerce sur ses actes.
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